Blanc. Flash blanc éblouissant. Lumière blanche aveuglante. L'intensité mortelle augmente impitoyablement. Le monde n'est plus que douleur visuelle, l'univers est devenu lumière et je suis aveugle. Non. Je sens la chaleur. Elle bondit à travers l'espace, poursuivant la lumière. Une vague d'air brûlant roule sur la terre agonisante, balayant les arbres et les montagnes, asséchant les lacs et dispersant les cendres. Je sens dans mes jambes brisées le grondement sourd qui enfle au-delà de l'horizon. La terre tremble sous la puissance qui l'accable. Je vois. L'obscurité revient, la lumière recule. Les sursauts disloquent les roches de feu qui fondent sous la puissance de la chaleur. Je gît, impuissant, improbable au milieu du chaos qui se déchaîne. Les montagnes se creusent et disparaissent, auréolées de fleuves incandescents suspendus à la voûte brûlante. La terre se tord de douleur, les cieux palpitent et se troublent. Le cauchemar de l'apocalypse se déforme dans le ciel déchiré. Rouge. Blanc. Feu glacé dévorant les âmes disparues et oubliées. La peur chaotique broie l'espace dans son poing de souffrance. Le vide noir recouvre l'univers, voile d'oubli inerte et opaque. Mes sens disparaissent, engloutis par l'inconscience du néant. Mon cerveau s'engourdit, noyé dans le vide profond de la mort. |