à celles qui ont chaud
Ferme les yeux. Le monde s'arrête. Le silence se fait. La réalité est à toi maintenant.
Dans ta main, un grand verre d'eau. Glacée. La condensation fait perler des larmes de fraîcheur qui coulent sur tes doigts. Une douce brise caresse ta cheville et ride la surface de l'eau. Un pied nu joue avec les galets déformés par les vaguelettes. Une ombre passe régulièrement sur tes yeux, les palmes se balancent dans le vent, ou peut-être est-ce le hamac qui rythme ton demi sommeil. Un pied dans l'eau, l'autre entortillé dans les mailles colorées, un bras posé sur sur la table, le verre reste frais, l'autre main rase la surface de l'eau, le bout des ongles effleure parfois la crête d'une vaguelette. Le silence du vent dans les feuilles, des vagues qui se poursuivent, inlassablement.
Lentement, tu portes le verre à tes lèvres, le contact de l'eau glacée te réveille un peu. Tu ouvres les yeux, rafraîchie. |