De loin, on ne voit que les lumières, des colonnes lumineuses soutiennent le ciel, balayant les nuages en cercles blafards.
En se rapprochant de la source lumineuse, on s'aperçoit tout a coup que des centaines de voitures encombrent les bas-côtés, garées par leurs propriétaires plus ponctuels. Le dernier kilomètre doit être parcouru à pied, dans la nuit et le froid. Nous avançons toujours en direction de la lumière, aveuglement attirés.
Soudain, les Marches se dressent face à nous, encadrées de projecteurs qui éclaboussent le ciel. Les pulsations sourdes émises par le bâtiment résonnent en nous, inaudible et puissantes.
A l'intérieur, les sons mêlés deviennent plus complexes, enrichis par les odeurs d'alcool et de tabac. Des dizaines de salles se succèdent, toutes différentes, toutes munies d'un bar et d'une sono.
Les ambiances ne se ressemblent pas, toutes sont bonnes.
Dans le cratère, la musique tonne, faisant trembler les fondations. Verre après verre, les murs fondent, la musique s'assourdit, les personnages deviennent flous. Petit a petit, les Non IInitiEs quittent la piste, quittent la salle. La chaleur retombe, le cerveau s'engourdit, la voix s'éteint. Dehors, la neige s'est mise à tomber, les projecteurs capturent les flocons qui virevoltent dans la froideur de la fin de la nuit.
A quelques centaines de kilomètres de là, le soleil se lève.
Peu d'entre nous y sont allé, tous en sont revenus
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