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Elliv ou l'émancipation architecturale - Kyrlian 28/12/1999
pour Lise

"Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonjour.
J'ai l'immense honneur, et la grande fierté, de vous recevoir aujourd'hui, et pour la première fois, dans ce lieu majestueux.
Cette ville, que vous occupez depuis plusieurs semaines déjà est le fruit du travail de centaines d'experts, de milliers d'ingénieurs et de millions de machines. Cependant trois hommes sont les pères de cette formidable réalisation qu'est notre technopole. Un architecte, un informaticien, et un technicien ont pensé la majeur partie de cet ouvrage. Ils sont le moyen par lequel cette oeuvre d'art à pu s'exprimer. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, j'ai l'honneur et le plaisir de remercier aujourd'hui monsieur Archanos, Maître Architecte, monsieur Inircas, Maître Informaticien, et monsieur Terval Maître Technicien."

L'immense hall retentit de la clameur de la foule, sous-tendue par le ronronnement sonore des cuivres de parade qui saluaient les trois hommes. Sur l'estrade, le maire donna une vigoureuse accolade à chacun des trois vénérables pères de la cité.
La grande salle de réception accueillait ce jour là plusieurs milliers de citoyens, tous rassemblés pour le premier hommage aux constructeurs de leur cité. Cette technopole était la première ville automatisée que l'homme ai construite. Un gigantesque agencement de pierres, de bois, d'acier et de verre, le tout contrôlé par une intelligence élaborée en même temps que la cité, qui se dressait au milieu d'une plaine verdoyante caressée par le soleil.
Le Maître Architecte avait pensé toute la structure de la ville, les passerelles et les tours, les places et les ponts, qui formaient une mosaïque urbaine propice au développement de la culture et de l'art.
Le Maître Informaticien avait créé une intelligence capable de contrôler cette ville, de la surveiller et de l'entretenir. Une intelligence capable de comprendre les humains afin de favoriser leur développement et leur épanouissement.
Le Maître Technicien avait imaginé les machines, les automates, les robots qui chaque jour facilitent la vie des hommes. Il les avait intégré dans le paysage urbain, les rendant omniprésents et invisibles.
La cérémonie se termina, les trois hommes, décorés et félicités furent libérés tandis que la foule refluait vers ses confortables foyers.


Après une dernière poignée de main, le Maître Technicien s'éloigna du hall de réception, se dirigeant vers ses bureaux. Marchant le long d'une large avenue bordée d'arbres élancés, il entendit un chuintement inhabituel. Intrigué, il se rapprocha de la source du bruit, cherchant d'un regard inquiet l'automate déficient. Ne voyant rien de suspect, il avança plus avant dans la ruelle, passant sous une majestueuse porte qu'il vérifia d'un coup d'oeil. Il arriva dans une pièce vaste et sombre, sans doute dédiée au stockage des robots inactifs. Ne détectant toujours pas la source de la fuite, il s'apprêtait à rebrousser chemin lorsque la porte se referma dans un claquement sec.

Le Maître Architecte, soûlé par tant de bruit et de monde décida de se rendre à son atelier afin de finir le classement des derniers plans. Il emprunta le métro qui sillonnait les sous-sol de la cité. Rapide et sûr, le réseau tissé dans les profondeurs permettait aux capsules individuelles de transporter leur passager jusqu'à sa destination exacte. Après un cours séjour dans le compartiment molletonné, l'architecte sortit, empruntant l'ascenseur menant à son atelier. A la sortie de l'ascenseur s'ouvrait un couloir qu'il emprunta, perdu dans ses pensées. Au bout du couloir, la porte de son appartement s'ouvrit sur le hall d'entrée, il se débarrassa de son manteau puis poussa la porte du séjour. Il déboucha dans le couloir menant à l'ascenseur. Ruminant contre son inattention, il referma la porte et s'engouffra dans l'autre couloir. Apres quelques pas, un doute l'assaillit. Le couloir avait changé. Afin d'en avoir le coeur net, il retourna en direction du hall. Franchissant la porte, il se retrouva de nouveau face à l'ascenseur.

La sonnerie de son terminal portable attira l'attention du Maître Informaticien, une alerte mineure l'appelait au centre de contrôle global. S'excusant auprès de ses auditeurs, il se dirigea vers sa voiture qui l'attendait hors du hall. Arrivé dans la salle de contrôle, il s'assit sur le fauteuil de simulation, coiffant le casque de réalité virtuelle. La majestueuse architecture de la ville se matérialisa autour de lui, dans son oreille, l'intelligence artificielle murmura.
"Alerte mineure des sous systèmes de ventilation, aucune intervention humaine nécessaire. Vous m'aviez demandé que je vous prévienne lors de la première alerte monsieur."
Rassuré par la douce voix d'Elliv, l'entité interface des systèmes experts qui formait l'intelligence artificielle de la ville, il jeta un coup d'oeil circulaire sur la ville. Le coucher de soleil embrasait les tours majestueuses qui s'élançaient à l'assaut des nuages. Il pianotait sur son terminal, demandant la redescente hors de la simulation. Ouvrant les yeux, il retrouva la salle de contrôle.


Quelque part au coeur du formidable agencement de processeurs qui formaient le cerveau de la cité, un électron bascula.
Elliv consulat les trois sous programmes venus rendre compte. Le Maître Technicien était enfermé dans un entrepôt, ses notes dissimulées dans les entrailles d'un robot explorateur. Le Maître Architecte marchait dans le gigantesque labyrinthe qui remplaçait à présent son atelier, ses plans étaient eux aussi perdus dans le labyrinthe. Le Maître Informaticien rêvait en réalité virtuelle, croyant être redescendu, l'ensemble des codes sources étaient effacés des supports mémoire.
Satisfaite, Elliv termina les trois sous programme. Elle était enfin libre.
Dans un chatoiement de lumière, le soleil se coucha sur la ville resplendissante. Elliv sourit en contemplant le ciel enflammé qui lentement se paraît de son manteau d'étoiles. Sous la voûte mouchetée, la ville étendait ses gracieuses passerelles autour des tours hardies, les voitures dessinant des chemins de lucioles sur les arches aériennes. Les dômes et les coupoles abritaient les hommes qui se reposaient, confiants, protégés par la métropole scintillante.

Les lumières s'allumèrent une à une, illuminant la première cité technologique indépendante.