La nuit était noire et silencieuse. Un silence pesant plongé dans un noir d'encre sous une nuit sans lune. Les hiboux hululaient et les loups-garous déchiraient leur chemise. Les vers luisants avaient perdu d'avance leur combat contre l'obscurité et le soleil n'était plus qu'un lointain souvenir.
Noir contre l'obscurité, ombre dans la nuit, géant de noirceur impénétrable, le roi des forêts se dressait, fendant le temps de sa proue impérieuse.
Le raz de marée inonda TsoinTsoin de la tête aux palmes. Le bus démarra en trombe, sans un regard pour le gallinacé à bout de souffle qui était presque parvenu à l'attraper au vol, s'enfonçant en un instant au coeur de la forêt hivernale. Fulminant et s'ébrouant, TsoinTsoin maugréa une flopé de malédictions contre le chauffeur trop pressé de se mettre au chaud, s'engonça dans son col et, rassemblant son courage, se lança contre le vent.
TsoinTsoin, ou TT, est peu être inconnu du commun des lecteurs. Aussi permettez moi d'esquisser une rapide biographie du héros en question. Né en 1957 sur un discret petit lac du sud de la Manchourie, TsoinTsoin est un mignon petit canard de 149 grammes, noir, comme tous ces frères, contrairement à l'erreur communément admise par les média populaires. Une enfance sans histoire l'amène à des études d'archéologies dans une célèbre université anglaise. Il exercera des métiers divers et enrichissants, sur le plan intellectuel tant que matériel. Tour à tour archéologue bien sûr, puis plombier, détective privé, doublure de personnage de dessin animé, photographe et critique littéraire, TsoinTsoin et un gentilhomme épanoui et sûr de lui, attentionné et cultivé. Bien que très engagé dans nombre de causes humanitaires et sociales, cet humaniste a su rester disponible, il a le coeur sur la main et apporte son aide précieuse lors de plusieurs quêtes, connues ou non du grand public. On citera entre autres la quête du graal, la conquête de l'ouest et de la lune, la découverte du lac magique, la lutte pour la réhabilitation de son cousin échangé à la naissance avec un jeune cygne, et la découverte des Onze Autres Commandements.
Notre héros maintenant bien connu avançait donc contre le vent, son pardessus trempé par les rafales de pluie glacée qui tombaient à une vitesse terrifiante du fin fond du ciel noir. Il progressait contre les éléments, pénétrant à chaque pas plus avant dans la forêt noire, perdant peu à peu de vue l'astre de la nuit, les rivières rassurantes des artères urbaines, les mirages de la raison.
Au même moment, plus haut, beaucoup plus haut, l'écureuil maléfique sortait lentement d'un sommeil millénaire.
TsoinTsoin marchait déjà depuis un certain temps lorsqu'il commença à s'impatienter de ne pas voir arriver d'autobus. Ses fréquents coups d'oeil par dessus son épaule ne décelaient que l'absence de toute lueur et le bruissement furtif des arbres presque immobiles. Les alignements de pubs avaient très vite cédé la place à la forêt, étape malheureusement incontournable que devait emprunter tout consommateur pour rentrer chez lui, le plus souvent en transport en commun. Mais ce qui est de jour un aimable espace vert semblait s'être transformé cette nuit là en un sombre et inquiétant labyrinthe. Utilisant avec discernement et efficacité son légendaire sens de l'orientation, TT ne s'était que très peu écarté du chemin, qu'il avait quitté afin de satisfaire un besoin inhérent à la consommation avec modération, aussi était-il étonné de ne pas être retombé sur la route qui traversait la forêt. Etonné mais pas inquiet, les légendes qui couraient sur les créatures cruelles et crochues qui hantaient les lieux n'effrayaient même plus les plus naïfs des jeunes enfants.
Au détour d'un bosquet particulièrement fourni, TsoinTsoin s'arrêta brutalement. Il avait cru entrevoir une lueur furtive, une ombre blafarde rapidement évanouie entre les arbres. Progressant avec prudence, notre courageux héros s'avança en direction de l'éphémère apparition. Le silence était pesant. Malgré tous ses efforts, TT ne parvenait pas à être parfaitement silencieux, les brindilles et les feuilles mortes trahissaient sa présence à chaque pas, tout furtif qu'il soit. Aussi ne sursauta-t-il qu'a peine lorsque qu'un vieillard translucide surgi d'un trou d'ombre. Une fois passé le premier instant de surprise tétanisée, le valeureux volatile reconnu dans les traits du fantôme le visage d'un ancien roi, dont il avait été l'un des sujets jadis. Un roi puissant et juste, qui avait confié une quête cruciale et délicate à TsoinTsoin, alors chevalier de la couronne.
« Halte, mon fils, prête un instant attention à la parole d'un vieil homme !
- Qui es-tu donc, vieillard, comment oses-tu contrefaire le visage d'un noble roi autrefois riche et puissant, quelle secret torturé te retient dans le monde des vivant, te condamne à errer parmi tes descendants ?
- Aie confiance en tes sens plutôt qu'en ton esprit, voie avec les yeux ce que ton âme refuse d'accepter, écoute donc enfin ce message d'importance.
- Est-ce bien vous, mon roi ? Quel maléfice vous a ressuscité, a réchauffé votre âme en un fragile spectre, vous hier roi des roi et plus grand des puissants ?
- La sombre forêt tente de t'égarer, plus rien n'est ce qu'il semble être ? Trouve la lanterne magique, sa lumière révèle la réalité de toute chose. Trouve la lanterne magique et tu sortiras de ce piège sylvestre.
- Non, moi c'est TsoinTsoin, Sylvestre c'est le chat de Jerry.
- Non, le chat de Jerry c'est Tom, Sylvestre c'est le chat de Titi, Pfelui pfi pfarle cpfome pfa.
- Ah oui, autant pour moi.
- Gravit le plus haut des sapins de la forêt, triomphe des milles danger qui jalonneront ta route, trouve la lanterne et sauve nous du néant. »
Le spectre disparu, emporté par les courants d'air.
N'écoutant que son courage, et la prophétie du vieil homme, TsoinTsoin se mit immédiatement en quête du plus haut des sapins de la forêt. Chaussant son équipement de bûcheron grimpeur, il gravit le plus proche des arbres jusqu'à sa cime, tentant de distinguer dans la nuit noire le géant parmi ses congénères.
Les étoiles distantes ne parvenaient pas à palier l'absence de lune, et on n'y voyait goutte. Ecarquillant les yeux, tentant de déceler une ombre plus dense dans la nuit, une masse obscurcissant le ciel, TsoinTsoin était prêt de renoncer lorsqu'un scintillement attira son regard. Au loin, vers l'est d'après la boussole que TT avait toujours sur lui, une étoile semblait plus proche que les autres, se balançant lentement au gré du vent. La lanterne magique indiquait le chemin.
Sans perdre un instant, TT se laissa tomber au bas de son poste d'observation, rebondissant de branche en branche, amortissant sa chute tel tarzan traversant la jungle, il arriva bien vite au sol. Consultant les étoiles et sa boussole, l'aventurier se mit immédiatement en marche.
Dans un grognement sourd, l'écureuil maléfique se leva.
La progression à travers la forêt était de plus en plus difficile. Les arbres étaient de plus en plus rapprochés et fournis, les épines et l'humus formaient un tapis épais et compact, TsoinTsoin luttait à chaque pas pour s'en arracher. Jouant de la machette, TT tranchait, taillait, découpaient, ouvrant un tunnel toujours plus ombre à travers le rempart de végétation qui semblait protéger le grand arbre. Après des heures de progression laborieuse, le tranchant de sa machette s'émoussant à vue d'oeil, le canard se rappela subitement la partie de cartes qu'il avait disputé quelques heures auparavant, et au cours de laquelle il avait gagné, tout à fait régulièrement, une torche à plasma, misée par un ouvrier des chantiers navals qui avait déjà tout perdu à la crapette. Ne faisant ni une ni deux, TsoinTsoin chaussa ses lunettes de soudeur et alluma la puissante torche. Le jet de particules en fusion décrivit un arc de plusieurs dizaines de centimètres, carbonisant tout sur son passage, réduisant la sylve agressive en cendres tièdes. Maniant son sabre de lumière à la manière de la grande faucheuse, le héros masqué marchait à présent rapidement vers son but, contrôlant régulièrement sa progression à l'aide du GPS de sa montre.
Soudain, la dense forêt fit place à un large et aride précipice. Une tranchée sans fond traçait une balafre rectiligne dans le sol, s'ouvrant sur les lointaines entrailles de la terre. Prenant son élan, TsoinTsoin s'envola au dessus du gouffre, franchissant d'un bond les douves de l'enfer.
Au précipice succédèrent des plaines glacées et sans fin, parsemées d'arbres morts dénudés par le vent agressif, des marécages brumeux peuplés de monstres chimériques aux nombreuses mâchoires, des labyrinthes de pierre cachant des squelettes d'aventuriers oubliés.
TsoinTsoin triompha de tous ces dangers, déjouant les pièges et résolvant les énigmes, franchissant les cols les plus abruptes et les torrents les plus impétueux, il arriva enfin au pied du grand sapin. Son tronc était si large qu'une douzaine d'hommes n'auraient pu l'entourer de leurs bras étendus, sa cime si haute qu'elle se perdait dans les nuages noirs, ses épines si denses qu'il semblait solide.
Sans se démonter, le valeureux canard entama son ascension.
Mais rien n'est si simple dans le monde réel. Les premières branches apparaissaient à plusieurs mètres du sol et TsoinTsoin, bien que largement bâti, ne parvenait pas à les atteindre. Il avait beau bondir, elles étaient trop hautes, le tronc était trop lisse pour qu'il l'escalade, et trop solide pour que les pointes de ses chaussures de bûcheron ne l'entame. La force brute étant mise en échec, TT usa de son imagination. Mettant à profit son savoir faire de bricoleur émérite, il rassembla des branches mortes, des lianes, et assembla très vite une échelle rudimentaire mais solide, suffisamment longue pour lui permettre d'atteindre les premières branches. Il se hissa échelon après échelon, prenant garde de ne pas briser de son poids son outil rudimentaire, et arriva à pieds d'oeuvre.
Vu de l'intérieur, le sapin était très dense, suffisamment pour gêner la progression, mais pas assez pour l'empêcher totalement. Notre héros se mit donc à gravir l'immense arbre, restant attentif aux dangers que pouvaient dissimuler les ombres traîtresses.
Alors qu'il montait depuis déjà un certain temps, hypnotisé par l'effort répétitif et l'absence totale de points de repère, TsoinTsoin ne remarqua pas immédiatement le lent battement qui semblait provenir du tronc monumental. S'étant arrêté afin de reposer ses muscles endoloris, le canard tendit l'oreille. Un battement sourd et régulier résonnait à travers toute la ramure, presque inaudible, TsoinTsoin le percevait par les vibrations transmises à son corps. A l'affût, TT tenta d'identifier la cause de cette pulsation, puis, constatant qu'elle était régulière et sans interruption, et qu'elle ne semblait pas constituer un danger pour son ascension, il reparti. Alors qu'il progressait, l'attentif gallinacé remarqua que les vibrations semblaient s'intensifier. Si le rythme restait inchangé, la source semblait plus proche. Aux coups transmis par le tronc s'était ajouté un son sec et monotone, comme le battement d'une horloge. Manifestement l'origine du phénomène n'était pas loin. Sur ses gardes, TsoinTsoin avançait maintenant prudemment, la pénombre qui régnait l'empêchait de distinguer les dangers éventuels, et effectivement, il faillit trébucher sur la source mystérieuse. Un gigantesque pivert le fixait d'un oeil torve. Le martèlement s'était brusquement arrêté, le silence en était assourdissant. Lentement, le pivert tourna son bec acéré en direction de TsoinTsoin. Celui-ci, de nature confiante mais prudente, recula de quelques pas, veillant à mettre plusieurs branches de bonne taille entre le redoutable pic et son coeur. La lueur qui apparu dans les yeux du monstre fixa TT sur ses intentions. Suivant son instinct, il plongea sur le coté à l'instant où le pivert lançait son bec en avant, pourfendant les branches dans un terrible craquement. Rapide comme l'éclair, TsoinTsoin se laissa tomber à quelques mètres sous la créature, se mettant hors de porté de ses coups pendant quelques instants. Faisant l'inventaire de son armement, le preux chevalier passa en revue les tactiques qui s'offraient à lui. Le pivert l'avait à nouveau repéré, et avançait sa tête meurtrière pour frapper, se dissimulant entre les branchages, TT esquiva à nouveau, tournant autour du volatile. La liane qu'il avait accrochée à une solide branche s'enroula autour des pattes du monstre, formant un noeud coulant lâche mais prêt à se resserrer. Attendant que le pivert frappe à nouveau, TsoinTsoin se tendit, armant ses réflexes. Lorsque le bec acéré plongea à nouveau, déséquilibrant l'énorme oiseau, TT sauta dans le vide, tirant la liane derrière lui. Le noeud coulant se resserra brutalement, faisant tituber le pivert instable qui tomba dans le vide. Contrairement à TT, le monstre était trop lourd pour pouvoir se rattraper aux branchages qui ployaient ou cassaient sur son passage, son cri de fureur se perdit rapidement dans la nuit.
Plus haut, beaucoup plus haut, l'écureuil maléfique jura, maudissant l'intrus qu'il voyait progressé du bout de sa lorgnette.
Après s'être reposé quelques minutes, TsoinTsoin repris son ascension. La rencontre avec le pivert géant témoignait des dangers qui pouvaient se dissimuler dans les ombres nocturnes. Pourtant il fallait continuer à monter, progresser jusqu'au sommet et décrocher la lanterne magique. Restant sur ses gardes, TT progressait moins vite, de plus la fatigue commençait à envahir chacun de ses muscles, lui demandant une plus grande concentration. Les noires mâchoires du vide semblaient guetter le moindre faux pas en souriant.
Notre héros commença à perdre la notion du temps, montant sans cesse, comme un automate, concentré sur ses appuis et sur le vide béant qui le talonnait. La nuit semblait figée dans son heure la plus noire, la rumeur de la forêt avait disparue, remplacée par le hurlement du vent qui faisait tanguer le sommet de l'arbre géant. Tendu vers un unique but, TsoinTsoin était hypnotisé, au bord du délire. Soûlé par le vent, incapable de pensée cohérente, il marmonnait des imprécations pour se donner du coeur.
« Un kilomètre à palmes, ça use, ça use... »
S'étant à nouveau assis pour se reposer un instant, le chevalier épuisé s'assoupi. Il dormi pendant quelques minutes ou quelques heures, d'un sommeil peuplé de créatures invisibles et hurlantes, de dangers terribles entrevus au coeur de la forêt noire. A son réveil, la nuit était plus noire que jamais, perdu et désorienté, ne reconnaissant plus le haut du bas, TsoinTsoin failli céder à la folie. Un souvenir d'enfance refit soudain surface, sa mère le berçait après un cauchemar, dissipant ses peurs et illuminant les recoins d'ombre, faisant disparaître les chimères qui s'y dissimulaient. Se raccrochant à cette douce mémoire, le noble aventurier reprit ses esprits, rassembla ses forces et, régénéré par le sommeil, parti à l'assaut de la cime brumeuse.
Alors qu'il montait à nouveau, TsoinTsoin commença à apercevoir les étoiles à travers la masse sombre de l'arbre. La flèche commençait à s'amincir, le sommet était de plus en plus proche. Encouragé, le canard accéléra la cadence, sautant presque de branche en branche, pressé d'atteindre la lanterne magique. Il butta presque contre le serpent. Lové autour du tronc, un énorme serpent noir le fixait de ses yeux verts. Crachant la pomme qu'il avait entre les crocs, l'anaconda s'adressa à TsoinTsoin.
« Qui es-tu pour troubler mon repos ? Qui es-tu pour monter jusqu'ici ? Es-tu prêt à affronter ton destin ?
- J'ai été égaré par la forêt maléfique, je suis venu conquérir ma liberté. Laisse moi passer.
- Je vais te laisser passer, volatile prétentieux, seulement si tu réponds à cette question : Qu'est-ce qui a des dents mais qui ne peut pas mordre ? »
TsoinTsoin se concentra, content de pouvoir franchir le barrage pacifiquement.
« Un peigne ! » répondit le canard.
« Non. Ce n'est pas ça. Tu n'as plus que deux essais.
- Bien sûr que c'est ça ! Un peigne a des dents mais ne peut pas mordre !
- Inutile de chercher à négocier. Le peigne n'est pas la réponse, il te reste deux essais. »
TsoinTsoin rumina la réponse inflexible du serpent, cherchant une autre piste.
« Une brosse à dent !
- Non plus. Trouve ou passe ton chemin.
- Une clé !
- Enfin. Le Sphinx n'aurait ait qu'une bouchée de toi, gros bêta »
- Sur ces mots, le gardien se laissa glisser le long du tronc et disparu dans les ténèbres.
Satisfait du dénouement de cette rencontre, TsoinTsoin reprit sa progression. Il était si prêt du sommet qu'il sentait le balancement de l'arbre poussé par le vent. Il devait se cramponner au tronc pour ne pas être éjecté, avançant pas à pas vers la lanterne magique qu'il apercevait au dessus de sa tête.
Soudain, il émergea au dessus des nuages. Il franchit les dernières branches et découvrit l'immensité de la forêt, comme un océan noir frémissant sous le vent nocturne, surplombé d'une myriade d'étoiles. Au centre du tableau, la lanterne magique brillait d'un éclat surnaturel. TsoinTsoin s'avança, anxieux de rentrer chez lui sa quête terminée. Il allait saisir la lanterne lorsque une noisette fusa prêt de son oreille, suivie d'une autre qui ne le manqua que d'un cheveu. Se retournant pour faire fasse à son adversaire, TsoinTsoin découvrit un écureuil à l'oeil rouge, les joues gonflées de munitions, qui s'apprêtait à faire feu à nouveau. Ne pouvant riposter, TT évita les tirs, bondissant de coté, feintant tant et si bien que l'écureuil maléfique fut vite à cours de noisettes. Les tirs ayant cessé, le chevalier sorti son grand coutelas, et s'avança vers l'écureuil désarmé afin de lui pourfendre les tripes et de manger son foie. Démuni, le rongeur maléfique tituba, la lueur démoniaque avait disparu de ses petits yeux noirs. Il chancela, s'assit brutalement, et se mit à pleurer.
« Fais ton office, bourreau. Prend ma vie et dérobe mon trésor, tu a vaincu le gardien de la lanterne. »
Abasourdi, le canard escamota son coutelas, craignant une ruse, mais penaud néanmoins.
« La forêt noire m'a pris au piège. Je suis venu chercher la lanterne magique qui me conduira chez moi.
- Prends la, et retourne parmi les tiens. Mais laisse moi faire de même. Délivré de ma triste charge, je redeviendrais un écureuil libre. »
TsoinTsoin s'empara de la lanterne magique. Celle-ci brillait comme un phare, indiquant le chemin qui permettrait de sortir de la forêt. L'écureuil maléfique se releva doucement, hébété, délivré du sortilège qui le retenait prisonnier.
Tous deux purent rejoindre leur foyer et leur compagne, furent heureux et eurent beaucoup d'enfant.
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