Portrait d'une gare.
Clignotement cascadé de l'affichage qui tourne, un train en chasse un autre, il est interdit de fumer dans l'enceinte de la gare. Regards attentifs, le quai va s'afficher, convois fébriles et chargés, attente patiente, résignée. Un chevreuil est tombé sur la voie grande vitesse. Tout de suite, ça marche moins bien. Disciplinés. Les hommes d'affaire rentrent chez eux. Elle demande la permission de fumer. Elle acquiesce. Elle fume. La SNCF s'excuse de la part du chevreuil, nous comprenons et elle nous en remercie. Dies Irae. Sa cigarette n'est pas finie. Il est trop chargé. Il attend, la main sur le coeur. Elle porte une sculpture de son fils, sept ans, qui lui a offert pour sa fête. Ils courent, elle ne doit pas rater son train, et il ne la laisse pas seule. Le train de Lyon ne va pas tarder, la foule les attend et s'amasse tranquillement. Elle mange une pomme pour remplacer le repas qu'elle a sauté. Le train de Lyon est annoncé. Elle a fini sa pomme. Elle a fini sa cigarette. Je n'ai aperçu qu'une seule personne connue. Le TGV entre en gare voie A. Il était temps, quand ils partiront je verrais Pascal.
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