Hier pleine d'insouciance, ma plume m'appartenait.
Décrivant l'univers, bâtissant des empires,
Je construisais des forts, des citées, des navires,
Dessinant des oiseaux que le vent emportait.
Créant des personnages qui déjà s'animaient,
Les dotants de leur âme, de leur coeur, de leurs vies.
Faisant jaillir les rires, les peurs et les cris,
Dans un monde qui naissait, vivait, mourrait.
La magie qui m'inspire hélas n'opère plus,
La source de mes contes a perdu toute vie.
La fontaine qui m'abreuve aujourd'hui s'est tarie,
Mes princes et mes rois sont à jamais perdus.
Ma muse m'a quitté, déjà, elle est partie.
A un autre aujourd'hui elle prodigue ses charmes,
Insouciante et volage elle n'a que faire des larmes.
A mes cotés s'étiole ma plume qui s'affaiblit.
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